La médiévale Dubrovnik

12 heures pour traverser un bout d’Italie, la Slovénie, la Croatie et même un peu la Serbie

On quitte Trieste, porte sur l’Europe de l’Est, pour la Slovénie particulièrement boisée puis très vite pour la Croatie. Une courte étape à Rijeka nous fait découvrir la ville et me rappelle beaucoup Zagreb. Les façades d’une (hideuse) couleur jaune moutarde un peu fade et ornementalement trop chargées. Les boulangeries mlinar qui vendent des pâtisseries et snacks appétissants pour 1 à 1.5 euro (10 kuna). Rijeka semble être un port industriel. Le centre ville est petit et on en fait le tour en admirant l’originalité de l’architecture en moins d’une heure. Le temps de manger un bout aussi, avant d’embarquer pour 12 heures de bus pour Dubrovnik au matin.

Les 12 heures régulièrement interrompues par des pauses et autres arrêts sont terminées. On est fatigués mais bien arrivés et prêt pour une sieste sur la plage. Petite perle pendant le voyage, à 5h du matin, entre Split et la Bosnie, la faible lumière de l’aube laissait deviner le découpage des collines que le bus longeait, les lumières de chaque village dessinant le contour de la Méditerranée. La mer, calme, se distinguait à peine du ciel. J’ai bien aimé aussi le clocher de la seule église de Bosnie que l’on ait vu sur le chemin, me rappelant des souvenirs de ces villages isolés des collines de Bosnie entre Mostar et Sarajevo.

!=https://farm4.staticflickr.com/3846/14984094856_fcc6aa4163_z_d.jpg(la Stradun, rue principale de la vieille ville)!

La vieille ville

Arrivés à Dubrovnik, nous arpentons les rues à 10 heures du matin sous la chaleur déjà écrasante. On ne change pas d’heure entre ici et Bilbao, ce qui fait que l’on devrait se lever bien plus tôt pour éviter la chaleur. En effet, il faisait déjà sombre vers 20h30. Dubrovnik est une jolie ville et surtout très bien conservée. On ne voit pas de traces noires de pollution sur les bâtiments. Les pavés qui équipent toute la ville sont glissants. Les bâtiments sur la rue principale ont cette couleur beige claire neutre et reposante. Les fortifications offrent une très belle vue sur les environs et la ville, notamment sur l’île Lokrum couverte de forêt, le fort Lovenik, les églises et monastères de la vieille ville, les bâtiments résidentiels souvent d’une couleur chaude, les tours ou donjons le long du chemin de ronde. Et puis le petit port, entouré lui-même de fortifications et de quelques maisons rouges, roses ou oranges. La vieille ville est agréable à arpenter. La rue principale est large mais toutes les autres rues sont très étroites, il y a beaucoup d’escaliers pour parcourir la ville dès que l’on s’écarte de la rue principale.

On a aussi pu aller à la plage au bout de la presqu’île. Une plage de cailloux pas mal squattée par les bars. On a visité un musée de photos de guerre aussi, assez intéressant, sur la guerre en Syrie et sur la guerre de Yougoslavie. Après 1 jour et demi, pourtant, on se lasse de se balader dans la ville et le mauvais temps ne nous pousse pas à partir en excursion. On passe donc l’aprem’ dans la gare routière à regarder la pluie tomber.

Pratiques curieuses

Parmi les expériences de ce passage à Dubrovnik, on a passé la nuit dans un bed and breakfast - sans breakfast - hébergement typique de la Croatie (peut-être que les gens ont de grandes maisons mais ne savent plus qu’en faire). Les pancartes ‘sobe’ (chambres) sont présentes sur beaucoup de maisons. Bref, j’ai eu l’occasion d’utiliser mon allemand car notre hôte ne parlait pas anglais, mais maniait plutôt bien allemand. Je pense justement au fait que je m’attends à ce que tout le monde parle plus ou moins bien anglais, en leur adressant la parole en anglais. En général c’est le cas. Je ne fais presque pas d’effort pour parler. Je me souviens, il y a encore quelques années, devoir faire de gros efforts pour baragouiner un peu d’anglais et faire plein de gestes pour finalement arriver à peu de choses. Ce petit charme a presque disparu, le seul cas où c’est arrivé a été avec cette croate parlant allemand, et encore on avait tous les deux un niveau suffisant pour communiquer. De temps en temps aussi on indique des nombres avec les doigts en commandant des choses, mais c’est à peu près tout ce qu’il reste de cette époque où la communication était moins facile.

!=https://farm4.staticflickr.com/3867/15083186898_b14bc94218_k_d.jpg(le port de la vieille ville de Dubrovnik)!

Dubrovnik fut aussi agréable car c’est la première fois que l’on est resté un peu tard dehors. Pas si tard vu qu’on était fatigué. Mais on a pu profiter de l’ambiance animée de la ville quand la nuit tombe. Il y a du monde sur la place principale et ça change tellement d’Antibes. Ça faisait vraiment plaisir de prendre un verre dehors et d’apprécier la douceur de la soirée.

A Dubrovnik, le coût de la vie était élevé, de manière surprenante. Pas si cher que ça, mais je ne m’y attendais pas. En particulier, les prix avaient bien augmenté depuis la dernière mise à jour des guides et de wikivoyage. Du coup les prix ont dû augmenter récemment. L’adhésion à l’UE a peut-être joué, le développement du tourisme avec la série Game of Thrones, et puis l’inflation en général. Finalement depuis le début, les choses coûtent à peu près le même prix. Ici, seuls la bière et le café sont plus abordables. Et puis un truc que j’aime en Croatie, c’est les boulangeries.

!=https://farm9.staticflickr.com/8641/16296479872_d156cd071f_k_d.jpg(L’île Lokrum, depuis les fortifications de Dubrovnik)!