Rhodes, la Grèce insulaire

Après avoir atteint Athènes en train depuis Belgrade et avoir traversé une grosse partie de l’Europe en utilisant soit le bus soit le train on se met à un troisième moyen de transport. Le bateau. Le port du Pirée est gigantesque. Depuis la navette qui nous emmène de l’entrée du port jusqu’à notre massif paquebot, on longe de nombreux quais et à chaque ferry qui apparaît, dissimulé par le ferry précédent, on se demande si c’est le nôtre.

Une fois à bord, on essaie de se ruer sur les derniers sièges libres. En s’y prenant une heure à l’avance, ce n’est apparemment pas suffisant pour avoir un grand choix. Et comme il n’y avait plus de sièges réservables, on va s’installer dans des sièges le long de l’allée principale, dans lesquels beaucoup de passants buteront. Mais on n’arrive à dormir tant bien que mal jusqu’à ce que, comme quelqu’un nous l’avait prédit, les 2-3 premiers ports soit passés, dans la nuit, pour disposer de plus de place et ainsi pouvoir dormir plus confortablement. S’il y a peu à voir à chaque fois, on apercevra quelques villes portuaires dans lesquelles on s’arrête. Et on contemplera au réveil l’immensité de la mer avec parfois quelques îles à l’horizon. On arrive donc sur l’île de Rhodes après 15 heures passées sur les fauteuils à dormir un peu.

La ville de Rhodes, le port principal de l’île, est supposément la plus grosse des villes médiévales actuellement habitées, ce qui est probablement vrai. C’est vraie que dans les limites de la ville fortifiée, la moitié de la ville est résidentielle, et il faut une bonne trotte pour en percevoir les limites. Seule une partie est constituée de bâtiments touristiques.

Rhodes est intéressante par les différentes influences qu’elle a subies. Grecque depuis l’antiquité, elle a vu au Moyen-Âge les chevaliers de l’ordre de St-Jean s’installer et aménager un Palais des Grands maitres qui ressemble au stéréotype d’un château fort. Ils revenaient apparemment de Palestine après en avoir été chassés. Ils ont ensuite beaucoup traversé la Méditerranée en investissant les différentes îles avant de s’installer au siècle dernier sur Malte.

!=https://farm6.staticflickr.com/5613/15423111120_bb3f0373c6_z_d.jpg(le Palais des Grands Maîtres de l’ordre de St-Jean)! !=https://farm8.staticflickr.com/7546/15713399804_5b70f729ea_z_d.jpg(Mosquée et bains ottomans)!

Il y a également plusieurs mosquées et des bains ottomans. La ville a été bien conservée mais est aussi devenue très touristique. On trouve pas mal de vendeurs d’éponges et autres fruits de la pêche.

!=https://farm6.staticflickr.com/5614/15423115860_2b4f0e5885_k_d.jpg(fontaine parmi les rues de Rhodes)!

Faliraki, au Sud de Rhodes, sur la côte Est, est visiblement une ville de fêtards avant tout. La rue principale est une succession de bars avec la musique un peu plus forte que le voisin et parfois un dancefloor. Pour la journée, les plages occupent les vacanciers. C’est moins excessif que Budva au Monténégro mais ça reste très fêtard.

On n’a pas vu l’emplacement du Colosse de Rhodes malheureusement, mais on a profité d’une dernière belle vue sur la ville depuis le port.

!=https://farm6.staticflickr.com/5609/15422699927_4cf9448a74_z_d.jpg(le petit port de Rhodes)! !=https://farm9.staticflickr.com/8674/16278854496_f8a1a564b2_z_d.jpg(les dauphins du port de Rhodes)!

Le ferry aussi imposant que celui qui nous avait amené ici se décharge à toute vitesse dans le port commercial de Rhodes. Les camions se précipitent à l’intérieur du ferry pour récupérer leur remorque, probablement pleine à craquer de ravitaillement pour l’île. Il nous dépose une bonne heure plus tard dans le port de Kos, plus petit. Après s’être assurés de pouvoir repartir de l’île et avoir laissé notre sac dans une consigne, on se rapproche d’une grande horloge, seul édifice que l’on voit depuis le port et le bateau.

Kos

On passe à côté d’un très vieil arbre qui est sans doute situé là où Hippocrate enseignait à ses élèves. On se balade dans la ville, le long du petit marché, d’une belle église aux murs blancs et dômes bleus, d’un amphithéâtre romain. Pour terminer par la forteresse de Neratzia, sans grand intérêt. Parmi le peu d’explications données, on apprend que la forteresse était sur une île et fut rebâtie par dessus des ruines antiques par l’Ordre de St-Jean.

!=https://farm8.staticflickr.com/7469/16148244918_78f553058d_z_d.jpg(Eglise à Kos)!

Coin cuisine

On s’est gavé de Gyros ici, c’est gras mais tellement bon avec du tzatziki. Il faut en profiter car - mais on ne le sait pas encore - la Turquie n’a pas ces gros kebabs dégoulinants qui font partie de l’image que l’on en a. Puis je me suis habitué à manger des oignons crus maintenant.