Débarquement en Turquie, à Bodrum

Voilà une nouvelle frontière traversée, par la mer cette fois-ci, et le dernier pays du voyage, la Turquie, s’offre à nous.

Première impression: le port de Bodrum est peuplé de beaucoup de beaux voiliers à pavillon turc. Il doit y avoir pas mal de riches turcs qui viennent ici.

!=https://farm8.staticflickr.com/7501/16334958622_93152e894d_k_d.jpg(le port de Bodrum)!

La deuxième impression est moins glorieuse: l’eau du robinet est déconseillée pour la consommation. Jusque là, on n’avait eu aucun problème avec l’hygiène, il y a même des fontaines publiques dans presque toutes villes que l’on a traversé donc c’est pratique d’avoir de l’eau tout le temps. Là du coup ça nous change un peu. Il y a également peu de poubelles publiques dans la ville. A part ces détails, la ville est propre et il n’y a pas que des toilettes à la turque, ça fait plaisir.

Changement également au niveau de la langue. L’anglais semble moins parlé ici, bien que ce soit très touristique. Aucun problème de compréhension pour l’instant, au contraire je suis content ça va être l’occasion de baragouiner quelques mots en turc. La langue est finalement moins compréhensible que le grec malgré l’alphabet, il y a moins de mots en commun, je ne sais pas trop quelles racines a la langue turque (après recherche sur Wikipedia, elle fait partie des langues turques, essentiellement parlées en Turquie et Asie Centrale).

Bodrum est avant tout une station balnéaire, apparemment plutôt bien fréquentée. Mais il y a un peu d’histoire à Bodrum. La ville a été fondée par les Grecs, avec quelques vestiges que l’on n’est malheureusement pas allé voir, notamment les fondations du Mausolée d’Hallicarnasse, l’une des sept merveilles du monde antique. On a visité le château (encore un), construit entre autres par l’Ordre de St-Jean. Encore eux, qui ont aussi construit (parfois sur des ruines antiques) des forteresses sur les îles de Rhodes et Kos. On retrouve les mêmes influences, sans trop de surprises, dans les îles du Dodecanese et en Turquie: les Grecs à l’antiquité, cet Ordre de St-Jean, puis les Ottomans peu après.

Ça change de la première partie de notre voyage (jusqu’à Athènes) ou c’était généralement les Grecs puis les Romains dans l’Antiquité. Puis selon la région, l’empire austro-hongrois à Trieste, les nazis de Trieste à Belgrade, puis la Yougoslavie de la Croatie à la Serbie.

!=https://farm8.staticflickr.com/7553/16334068111_93cfd53d0d_k_d.jpg(la baie de Bodrum)!

Pour en revenir à Bodrum, le château abrite un musée d’archéologie sous-marine, alimentée par les découvertes de naufrages datant pour certains d’il y a 2000 ans. Des naufrages malgré les “yeux” peints à l’avant des bateaux, comme pour aider les capitaines à mieux percevoir l’environnement, et les figurines de dieux protecteurs trouvées à l’intérieur des épaves.

Coin cuisine

Petit point cuisine, ma première impression, au-delà des similarités attendues avec la cuisine grecque, il y a de nouvelles choses, le petit déjeuner est spécifique, avec légumes, saucisses, … Et puis le kebab est très différent de la Grèce. Il vient dans une feuille moins épaisse que la pita grecque, il est bien moins gras et à la forme d’un rouleau. La grosse différence avec les grecs, qui me manque déjà, c’est l’absence du yaourt comme ingrédient de base, notamment il n’y a pas de tzatziki dans le kebab.