Première impression de Budva: c’est kitsch. Le café de la gare routière ressemble à un bar de casino, avec néons à l’entrée de la gare routière. En marchant vers l’auberge, on entend une musique forte un peu plus loin, probablement un bar. On verra plus tard que c’est toute la ville qui vibre au son des bars et clubs, le soir.
La vieille ville est ceinturée par les tables de bars et cafés, elle devient un bar géant la nuit
Après avoir vu Budva la nuit, kitsch est un mot un peu faible. C’est simplement une ville de fêtards. Les nightclubs en plein air sont alignés le long de la côte. La vieille ville est ceinturée par les tables de bars et cafés, elle devient un bar géant la nuit. A 23h la population est en tenue de soirée et investit les bars alors que les touristes “traditionnels” sont encore attablés aux endroits les moins bruyants.
!=https://farm6.staticflickr.com/5603/15555552981_199b770f1d_k_d.jpg(vue de la vieille ville depuis un point de vue populaire)!
De jour, la ville est jolie avec ses ruelles vraiment étroites et ombragées. Le business du tourisme a vraiment pris le dessus, toutefois. Les ruelles sont remplies par les boutiques, quelles qu’elles soient. Les plages privées ont pris la plupart du sable disponible, et à 11h les plages publiques sont bondées. Il y a un joli et très célèbre point de vue sur la ville, mais la vue est à moitié gâchée par une terrasse en béton, les développeurs immobiliers cherchent le moindre mètre carré exploitable. Bref la ville se traverse très vite et a vendu son peu de charme aux touristes fêtards.
Il y a un joli et très célèbre point de vue sur la ville, mais la vue est à moitié gâchée par une terrasse en béton.
On quitte Budva pour Podgorica. Le trajet en bus jusqu’à Podgorica est particulièrement magnifique après Cetinje. On peut contempler jusque loin les Alpes Dinariques avec un lac parmi elles.
Podgorica est encore moins agréable à visiter que Budva. On n’a pas beaucoup cherché, on s’est très vite arrêté dans un bar pour se détendre. Podgorica est seulement une étape pour prendre le train de nuit vers la Serbie.
La gare de voyageurs de Podgorica n’est pas grande, il y a seulement 3 voies. Mais on va d’un quai à l’autre en traversant la voie. Ce qui me fait craindre que si le train choisit cette voie pour s’arrêter, on ne pourra traverser la voie pour monter dedans. Au final, le seul train s’arrêtant sur la voie en question est suffisamment pour que les gens la traversent - juste devant la locomotive. Une fois notre train arrivé, on découvre notre compartiment pour la nuit. Le confort est minimal, les toilettes en particulier sentent fort.
!=https://farm4.staticflickr.com/3835/14664253400_43ba78b77b_z_d.jpg(vue depuis le train)!
Quittant Podgorica, le train longe une vallée charmante, encore plus appréciable avec la lumière du soleil couchant. Jusqu’à ce que la nuit tombe, nous traverserons des tunnels et vallées en pleine nature, à l’écart de la civilisation.
Le Monténégro restera un coup de coeur pour ses paysages.
Le Monténégro restera un coup de coeur pour ses paysages. On y retournerait volontiers avec plus de temps et sans doute une voiture pour plus de flexibilité et surtout pour accéder aux parcs nationaux. Même si les gens ne semblent pas être de grands conducteurs: on s’est retrouvé dans un bus de gens totalement sereins alors qu’en face, un camion conduit en pleine gauche et se rabat tranquillement peu avant un potentiel accident.
Culinairement, on n’a malheureusement pas goûté au vin du Monténégro mais on a profité de sa bière blonde pas chère (et pas mauvaise). J’ai goûté au cevapi, ces saucisses de viande hachée, particulièrement grasses. J’espère goûter les bureks en Serbie, je crois que ces deux trucs se font dans toute la région.
Religieusement, on a vu des églises “standards”, à la même architecture qu’en Europe de l’Ouest, même si elles étaient probablement orthodoxes (il y avait souvent des icônes dedans). On a vu quelques autres églises orthodoxes, au dôme bleu et avec un clocher. On n’a vu aucune mosquée par contre. Une chose à laquelle je n’ai pas fait attention avant: les chauffeurs des bus accrochent une petite croix sur le pare-brise, témoins de l’omniprésence de la religion.
!https://farm9.staticflickr.com/8561/16297342585_7cd82a18da_z_d.jpg(vue depuis le train)! !https://farm9.staticflickr.com/8621/16109796608_93f8760a59_z_d.jpg(vue depuis le train)!
